Appel de la FSU avant le 1er tour des élections présidentielles

La politique menée par Emmanuel Macron a nourri les désespérances, terreau de la progression des idées d’extrême droite. Démantèlement des outils de la démocratie sociale, démantèlement des services publics, gestion catastrophique de la crise sanitaire,
atteinte aux libertés individuelles et collectives, politique très restrictive d’accueil des migrant-es, baisse de la fiscalité au profit des plus riches et des entreprises, répression de la contestation sociale, aggravation des inégalités et développement de la précarité ont caractérisé ce quinquennat et nourrissent aujourd’hui la progression des idées d’extrême droite.


En tant que candidat, Emmanuel Macron annonce pourtant vouloir durcir cette politique :
report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, durcissement des conditions de versement du RSA dans une logique de « primauté des devoirs sur les droits », profonde transformation du système éducatif avec une attaque spécifique contre le collège, contre le recrutement par concours et contre la voie professionnelle, « autonomie » des écoles et des établissements scolaires et renforcement de celle des universités, ce qui signifie plus globalement la volonté de faire exploser tout cadre national du service public, développer les hiérarchies intermédiaires et lier les augmentations de salaires à des contreparties en termes d’accroissement de la charge et du temps de travail, et d’un statut plus précaire.


Le Rassemblement National adopte une stratégie de dissimulation en se présentant comme un « parti respectable » nourri par la colère sociale et qui récupère opportunément les thématiques sociales (retraite, allocation aux adultes handicapé-es, minimum vieillesse,
pouvoir d’achat, « défense » des services publics) ce qui n’est qu’un leurre pour cette extrême droite afin de capter des voix de salarié-es frappé-es par les politiques néolibérales et des choix austéritaires qui se succèdent depuis des années.


Le parti « Reconquête » ne fait pas semblant et ne cache pas ses positions qui reprennent celles du Medef. Son candidat est directement le produit des puissants qui l’ont créé comme personnage médiatique. Profondément misogyne, ses discours induisent un potentiel danger pour les droits des femmes. Obsédé par sa haine des immigré-es et des musulman-es, il essaie de détourner la colère populaire en créant des boucs émissaires, fantasmant un monde qui n’a jamais existé où les seules différences seraient la couleur de peau ou la religion. Ces deux partis d’extrême droite représentent un danger immense pour
la démocratie : ils sont en outre porteurs de graves menaces envers notre société, notamment pour les personnes issues de l’immigration

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